mis à jour le 31 mars 2012

Essayant de mettre en place une classe coopérative je m'essaye tous les jours à de nouvelles formes de médiateurs permettant une meilleure gestion de la classe.

C'est pour cela que j'avais mis en place un système de clés - lire ici - permettant à chaque élève de savoir où il en était par rapport à son comportement et aux efforts qu'il doit fournir.

Je dois dire que ce principe fonctionne plutôt bien, mais connait quelques limites que je découvre après un an d'utilisation dans la classe.

• Implication de la quasi totalité des élèves mais pas des derniers récalcitrants.
• Système trop partial et trop aléatoire selon les humeurs de chaque jour.
• Les clés ne sont pas assez (en tout cas dans mon organisation) en lien avec le conseil des élèves (clé de voute de la classe coopérative).

C'est pour cela que j'ajoute à ce système de clés, auquel les enfants ainsi que les parents sont très attachés, mais j'y ajoute en essai jusqu'à la fin de l'année la monnaie de la classe. Après avoir lu ce livre fabuleux - apprendre avec les pédagogies coopératives de Sylvain Connac - je me suis enfin décidé à franchir le pas définitif vers cet outil très intéressant.

Voilà comment cela va être organisé au sein de ma classe:

• Choix du nom de la monnaie - Bal (exemple du livre qui a beaucoup plus aux élèves).
• Choix des moyens de gagner de l'argent en conseil.
• Choix des amendes en conseil.
• Proposition d'un nouveau métier: le banquier.

Ces différents choix ont permis (pour l'instant) une forte implication des élèves dans la monnaie de la classe. Ils attendent impatiemment la mise en route (demain).

À partir de ce moment, un tableau est ajouté en classe,

il permet un suivi des sommes gagnées ainsi que les sommes amendées.

Les élèves ont choisi de gagner de l'argent quand ils finissent un exercice, quand ils aident un camarade, quand ils ramassent les affaires de camarades, quand ils finissent leur plan de travail, quand ils gagnent une clé ou un remarque positive. Ils gagnent aussi de l'argent quand ils effectuent une tâche d'intéret général pour l'école. (la liste va s'allonger au fur et à mesure de la pratique).

Ils ont également choisi d'être amendés lorsqu'ils se battent dans la cour, obtiennent une remarque négative, perdent une clé, font mal leur travail...

À chaque fois que qu'un élève aura un exercice terminé il gagnera 1 décabal qui sera noté sur le tableau. Le soir le banquier sera chargé de donner l'argent à qui de droit ou de récolter les amendes.

Afin de responsabiliser un peu plus les élèves, l'accés au matériel de la classe sera monnayé. En effet chaque matériel sera accessible monnayant 5 bal. L'élève devra gérer son argent afin de pouvoir travailler dans de bonnes conditions en classe. (Bien sur, la règle peut, et va évoluer avec le temps).

Cet outil ne sert à rien sans un moment en classe où ils peuvent se servir de cet argent. Tous les mardis est mis en place à 16h15 le marché de la classe. Chaque enfant peut amener un objet qu'il aura fabriquer, un dessin, une production personnelle ou autre chose de son choix (objets de valeur interdits) et le vendre pendant le marché. Ce moment qui je pense peut vite devenir difficile à gérer ne durera que quelques minutes.

Voici la monnaie de la classe. Je vous mets le fichier au format odg qui s'ouvre avec libreoffice ou openoffice. Je les laisse au format modifiable pour que vous puissiez les modifier à votre envie. (Les deux fichiers sont à imprimer recto - verso car ils se superposent parfaitement).

Comme on ne perd pas une occasion pour apprendre, j'ai mis en lien10 Bal et 1 décaBal, 100 Bal et 1 hectoBal.

Je ferai un premier bilan de la monnaie en classe d'ici quelques jours. Si vous désirez en savoir plus je ne peux que vous conseiller la lecture de ce toujours excellent ouvrage apprendre avec les pédagogies coopératives de Sylvain Connac qui vous en apprendra plus sur tout, ou de visiter ce site très complet ibrem.

Bonne lecture.

Je viens de recevoir d'un collègue ce texte qui circule en ce moment sur internet et qui traite la question du temps de travail des enseignants.

Pour mieux comprendre CALCUL du temps de travail des enseignants :

IL FAUT REVOIR LE  TEMPS DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS! LE DECRET DE 1950 EST  VRAIMENT TROP VIEUX !

Actuellement, le temps de travail d'un enseignant de collège ou de  lycée est de 18 heures par semaine. C'est, pour les  professeurs certifiés, le seul élément fixe et clair relatif au temps de travail qui leur est demandé. Il a été fixé par  une décret datant de 1950.

Rendez-vous compte! 18 heures par semaines! Quel salarié ne voudrait pas travailler aussi peu pour d'aussi bons salaires? Comment le législateur a-t-il pu créer en 1950 un statut aussi avantageux?

En fait, ce temps a été conçu en prévoyant qu'un enseignant travaille 1,5 heures chez lui pour une heure devant élève afin de préparer ses cours, évaluer les élèves et actualiser ses connaissances dans sa discipline. Cela fait 18 fois 2,5 heures (1 devant les élèves et 1,5 à la maison), soit 45 heures hebdomadaires. En effet, le temps de travail légal de l'époque s'il était légalement de 40 heures par semaine, était en réalité de environ 42 h par semaine, sur 50 semaines.
Mais que s'est-il passé depuis pour les enseignants? Rien! Alors que pour les autres salariés il y a eu la troisième semaine de congé payé en 1956, puis quatre en 1969. Les 40 heures réelles ont été atteint au début des années 70 (elles étaient un droit depuis 1936).
Mais ça n'est pas fini: il y a eu les 39 heures et la cinquième semaine en 1982, puis les 35 heures en 2000. En somme le temps de travail hebdomadaire pour les salariés a baissé de 25 %. Mais les enseignants doivent toujours le même service.

C'est au moins un enseignant qui écrit cela vous dîtes-vous, en lecteur éclairé!
Certes je l'avoue, je fais partie de ces privilégiés.
Car, comment peut-on parler de temps de travail sans parler des vacances? Eh bien justement, le législateur a tout prévu
et cela de deux façons. D'abord 45 heures dues quand les autres devaient 42, ça c'est pour les petites vacances (Toussaint, Noël...). Donc notre temps de travail était annualisé.
Mais, et les deux mois d'été alors? Là, c'est un tout petit peu plus compliqué.

Certains enseignants ne le savent même pas, d'ailleurs. Cela se situe au niveau de la grille des salaires. Notre grille a été, elle aussi, fixée en1950 au même niveau que les autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau bac + 3. Mais à cette grille, il nous a été retiré deux mois de salaires, puis le résultat a été divisé par 12.
Par exemple si un inspecteur des impôts est payé 2000 € par mois il recevra 24 000 € par an, alors que pour la même qualification, un enseignant recevra aussi 2000 € par mois mais sur 10 mois, soit 20 000 € par an. Cette somme est ensuite divisée par 12 et donne 1667 € par mois.
Eh oui, chers lecteurs, les enseignants ne sont pas payés pendant les grandes vacances.
Oui bon d'accord, peut-être que nous ne sommes pas si privilégiés que cela concernant le temps de travail. Mais côté salaires, quand même, nous ne sommes pas à plaindre! Eh bien soit, comparons: Nous sommes nettement en dessous de la moyenne des cadres du privé comme du public(qu'on nous prouve le contraire). Mais, à mes yeux, l'exemple le plus frappant de la dégradation de la valeur que la nation accorde à ceux qui éduquent ses enfants est le suivant.


Le salaire de départ d'un enseignant en 1970 était 2 fois supérieur au SMIC.
Aujourd'hui, il n'est plus que 1,2 fois plus élevé.


Autrement dit si comme le PS l'a écrit dans son projet le SMIC augmentera de 25 % au cours des cinq ans à venir (et l'UMP l'a augmenté au même rythme annuel dès cette année), un enseignant débutant gagnera moins que le SMIC.
Faudra-t-il en arriver là pour que la société se rende compte de la dégradation de notre situation?
Alors oui le décret de 1950 est vieux!
Il est vraiment temps de le toiletter comme le disent nos gouvernants! Mais dans quel sens ?


Laurent TARILLON, enseignant de sciences économiques et sociales à Grenoble.

PS: Ce texte est libre de droits.
Vous pouvez le faire circuler autant que vous le voulez.

Depuis quelques temps, depuis que Loustics m'a fait découvrir le site extraordinaire L'univers de ma classe, j'ai mis en place les ateliers de lecture.

La structure sera bien mieux expliquée que je ne pourrais le faire ici et les outils utilisés ici.

Mes premières constatations sont plutot positives. Les élèves lisent beaucoup plus et surtout y prennent plaisir. Ils réclament à corps et à cris l'atelier de lecture et lorsque celui ci n'a pas eu lieu vendredi dernier ce fut un drame dans la classe. Juste pour ça cela vaut le coup de le mettre en place.

Je me sens beaucoup plus utile aux élèves en difficultés qui obtiennent une aide et un suivi bien plus poussé que je ne le faisais auparavant.

Cet atelier placé au retour de la récréation permet également un retour au calme très intéressant.

Je ne tire que du positif de cette mise en place alors n'hésitez pas à aller voir les articles traitant de ce sujet.

Voici les liens mis dans cette page:

Atelier de lecture - séance type

Atelier de lecture - les outils des élèves

L'onglet plus général sur l'atelier de lecture

Voici un outil bien utile qui permet de réguler les temps de parole dans la classe. 

Après avoir utilisé le bruitomètre qui fonctione vraiment bien mais assez lourd en utilisation, j'ai décidé de revenir aux fameux feux rouges utilisés en classe coopérative.

Je vous mets un fichier prêt à l'emploi. En classe on en a fait une responsabilité d'un élève qui doit déplacer l'épingle sur le feu correspondant au bruit accepté en classe à ce moment là.

Outil pour l'instant parfait (peut-être l'effet de la nouveauté) mais les élèves savent exactement comment se comporter à cet instant. Il permet surtout à l'enfant de comprendre qu'il a fait une erreur s'il ne respecte pas les feux. Il accepte ainsi mieux sa sanction.

Voici ce que cela donne en classe:

Pour chaque texte étudié (libre ou choisi) on organise à chaque fois une chasse aux mots. 

Cette commence toujours de la même façon avec des recherches récurrentes: les noms communs et propres, les déterminants, les verbes conjugués ou non, les sujets de chaque verbe etles adjectifs qualificatifs.

À cela, on peut rajouter des collections de mots (dans les colonnes sans titre) à partir de mots de même nature, des mots qui se ressemblent, des groupes de mots de même fonction, des mots d'un champ lexical... selon le travail effectué en français.

Cette recherche systématique permet un élargissement du vocabulaire des élèves et permet de ritualiser les recherches des mots pour les rendre automatiques.

Dans ma classe le vendredi les élèves présentent un livre qu'ils ont lu.

Tous les jours nous faisons atelier de lecture (sujet d'un prochain article) au retour de la cantine. Cet atelier permet un retour au calme nécessaire pour se mettre au travail dans de bonnes dispositions.

Les enfants lisent donc un livre et si celui-ci leur plait ils peuvent décider de le présenter à la classe. Pour préparer cette présentation les élèves doivent remplir une fiche de lecture. Voici le fichier que je leur donne.

C'est un fichier élaboré à partir d'un fichier trouvé sur EDP (fichier accessible après cotisation) et que j'ai modifié.

Dans la jungle du web il est bon d'avoir des guides afin de s'y retrouver. Bon puisque vous êtes venus ici c'est que vous êtes dans le vrai ( ) mais bon ça ne vous suffira pas.

Alors voilà un guide très complet du café pédagogique (lecture indispensable selon moi) qui permet d'avoir un échantillon très complet sur les possibles de ce formidable outil pédagogique qu'est internet.

Quelques sites sont à noter et à visiter:

Voici une page d'un site trouvée au grès de mes recherches sur internet.

On y retrouve tout le matériel de base en mathématiques.

Des horloges sans nombres, des cercles pour les fractions, des tableaux vides, des réglettes, des figures géométriques... Enfin vous aurez compris que la liste est très longue et qu'il faut farfouiller pour trouver son bonheur.

Une idée fort intéressante d'Orphys. Un site collaboratif regroupant de nombreux livres et ce que les gens en pensent. Fini les recherches fastidieuses à se demander si on choisit tel livre ou un autre, ici il y a tous les avis, avec les informations nécessaires.

Un nouveau marque-pages en perspective.

 Voici la présentation du site par son auteur.

Nous, c’est bien sûr les instits. Passant une bonne partie de mes temps libres à lire des livres de jeunesse, j’ai voulu créer un site qui référencerait un maximum de livres pour la classe.

Le but ? Avoir l’avis des instits sur chaque livre pour ensuite savoir quels sont les livres les plus appréciés, les livres à ne pas rater avec la classe ou au contraire les livres à éviter malgré leur bonne bouille apparente. Un simple clic pour donner sa note aux livres qui nous plaisent ou déplaisent.

Quels livres ? Tous cycles – tous types – tous genres.

Besoin de vous. Je commence à référencer les bouquins que j’aime. Si vous aimez la litt. Jeunesse, que vous voulez donner votre avis, conseiller des livres, n’hésitez pas à accompagner la naissance de ce site en proposant vos propres livres ici. Il n’y a qu’à remplir les champs prévus.

Dans le cadre de la PMEV il est impératif que les élèves puissent se déplacer pour pouvoir aller chercher de l'aide auprès d'élèves qui peuvent aider.

Explication:

Lorsqu'un élève (1) a besoin d'aide (et pas seulement) il peut demander l'intervention d'un élève qui peut l'aider.

Seulement l'élève (2) qui peut l'aider est certainement en train de faire quelque chose.

Pour ne pas gêner l'élève (2) dans sa tâche courante, l'élève (1) pose le passeport sur la table et retourne à sa place chercher une solution.

S'il trouve une solution de lui-même il revient chercher le passeport et le range. Sinon il attend l'élève (2) qui viendra l'aider quand il aura le temps.

Avec cet outils les déplacements sont régulés et trouvent un sens pour chacun. Ils permet aussi à l'élève d'apprendre la patience car il doit patienter avant d'avoir la réponse. Cette attente lui permet de réfléchir à son problème etsouvent il se résoud de lui-même.

Si l'aide qu'on lui apporte n'est pas suffisante il doit se rendre au tableau afin de s'inscrire au bilan. Tous ces temps de métacognition sont là pour mettre le plus longtemps possible les élèves en apprentissage.

Cette idée est tirée du livre apprendre avec les pédagogies coopératives de Sylvain Connac.